Pardon madame, vous n’êtes pas d’ici, je suppose ?

Non ! C’est bien la première fois que j’……

Vous regardez trop, ici on ne regarde pas les autres…………

 

La femme parlait, des sifflements sortaient de ses lèvres trop sèches ; 

je ne la comprenais pas, je ne l’écoutais plus, je ne l’entendais pas.  

           

Une dame se débat avec les rideaux, un nuage bleu survole trois oiseaux. Elle fixe un journal perdu au milieu de la place ;  une autre retient les tentures rouges, deux mains se bousculent, les gens bougent, les gens vont, le rideau se referme, mais le spectacle continue. 

Au milieu de la pièce est suspendu un ours en peluche.

Pourquoi cet ours ?


Je suis une enfant.

 

L’animal inerte pense aux fourmis qui traînent un système d’horlogerie, et à tous ces êtres vivants qui ne prennent pas le temps de regarder le temps. 

Dans une petite glace, une vieille femme se regarde ; elle n’est pas si vieille que cela, mais entre son nez qui en a vu de toutes les couleurs et sa bouche qui a trop parlé, elle s’est rajoutée un œil, oui, un œil noir comme elle en a toujours eu envie, un œil qui fait peur, mais son œil la vieillit. 


La nuit est tombée, phares de voitures et chats rivalisent, coups de freins au dernier miaulement. Les gens ont faim ; la femme du bar essuie des verres rouges, les mains qui se tendent en vain, les mains plongent dans une eau de pêchés; de gros fils rouges pendent dans un sable jaune, un oiseau égaré pleure, il pleut dans cette nuit d’automne; fleurs et feuilles se baignent charnellement sur cette ocre jaune, les pas du clochard glissent sournoisement. 

 

J’ai envie de rire..., un chat s’amuse avec la poussière des sacs à mains, il abandonne ses empreintes, je m’approche… des empreintes… des empreintes de gallinacés. La métamorphose fut si rapide, que je ne me souviens plus de la taille du chat.

 

Devant un miroir de sa taille, s’habille et se déshabille une naine, pour se persuader qu’elle n’est plus une petite fille………

Je pleure, je ne dois pas rire, mes yeux me font mal, je pleure. Regardez, je suis triste, mes yeux sont durs, je ferme la bouche, mes oreilles n’écoutent pas, mais mon rire veut s’enfuir, je le regarde devenir poisson rouge.

La brume se lève, quelques oiseaux volent déjà. Mon poisson voudrait voler, l’aquarium démesurément se déforme, il va éclater, je suis contente pour mon poisson, pourtant j’ai peur………  Si tous ces êtres étaient des morts…….. Ils ne marchent plus, ils ne volent plus, ils ne regardent plus, si c’était ça la mort !!!!!!!

 

VIVRE EN POISSON ROUGE !!!!!!!!!!!!!!

 

Pourquoi me suis-je arrêtée ?????


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